Tiens bon la voile solaire, tiens bon le vent photonique…

Cosmos 1

Hier, le 21 juin, ce n’était pas uniquement le solstice d’été, pas seulement la fête de la musique, mais aussi le jour qu’avaient choisi les joyeux drilles de la Planetary Society pour tester le système de propulsion interplanétaire du futur : la voile. Cosmos 1 (parce que Cosmos 1999 c’était déjà pris) est le nom du vaisseau d’une quarantaine de kilos équipée de huit voiles solaires qui a été lancée hier soir d’un sous-marin dans la mer baltique.

Sur une idée lancée par un auteur de science-fiction et quelques autres personnes un peu plus responsables, financé uniquement par des fonds privés, il est le fruit de plus d’une vingtaine d’années de travail. L’intérêt est évident : aucun carburant embarqué (donc plus de place pour de l’équipement ou des passagers), énergie inépuisable (ce qui rend envisageable de très longs trajets), et surtout avoir le même vaisseau que le Comte Dooku dans L’attaque des clones. La classe !

Le vaisseau à voile du Comte Dooku dans Star Wars Episode II

Contrairement à un système de propulsion classique où le vaisseau continue sur sa lancée après une acceleration relativement courte, ici, la poussée est perpétuelle. De plus, l’orientation des voiles permettrait de faire virer le vaisseau comme un véritable voilier, là où chaque changement de direction demande habituellement de brûler un peu du précieux carburant. Cela dit, la puissance dégagée par les photos rebondissant sur la voile étant ce qu’elle est, le voilier de l’espace ne depasserait pas les 15 km/h les premières vingt-quatre heures, pour atteindre la vitesse honorable de 450 km/h au bout d’un mois. On est encore loin de voyages en hyper-espace de Star Wars.

Cosmos 1

Quelques heures après son lancement, pourtant, Cosmos 1, censé être visible à l’oeil nu, n’a été repéré par aucun des observateurs censés surveiller son déploiement. Aucun problème avec la voile, la faute incombant à la fusée Volna chargée de mettre l’engin sur orbite, un « vieux missile intercontinental SS18 de l’ère soviétique », probablement racheté à prix cassé sur un quelconque marché noir dans la banlieue de Moscou. « Absolument rien ne prouve que quelque chose va mal », nous assure-t-on malgré tout, car l’engin se trouverait tout de même satellisé mais sur une mauvaise orbite. « Nous pensons avoir là-haut un appareil en ordre de marche, mais nous ne savons pas où il est… »

Sources : Libération et The Planetary Society.

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